L’évolution du prix du fioul – semaine du 28 mars 2022

Le fioul marque une nouvelle semaine de baisse des prix. Mais les variations à la hausse peuvent encore impacter le cours du fioul domestique certains jours selon les différents événements géopolitiques. ClicAndFioul vous propose le prix moyen du fioul à 1623€ pour 1000 litres en fioul ordinaire.

La tendance du prix du fioul suit les cours du pétrole.

Nouvelles sanctions contre la Russie

Cette semaine, plusieurs réunions ont lieu : un sommet de l'OTAN, un sommet du G7 et le sommet de l'Union européenne.

Les membres de l’UE doivent se mettre d’accord sur la mise en place ou non d’un embargo sur le pétrole Russe. Si une telle mesure est votée alors les cours pétroliers risquent de s’envoler. Certains pays comme l’Allemagne ne souhaitent pas la mise en place d’un embargo, car trop dépendants de l’énergie russe (ce qui est également le cas de la Finlande, la Hongrie et la République Tchèque).

Il ne faut pas oublier que l’Europe reste très dépendante du gaz et du pétrole Russe qui représentent respectivement 40 % et 30 % de ses besoins.

Mais sur le marché européen, beaucoup de sociétés ne se servent plus sur le sol russe dans la crainte de nouvelles sanctions plus importantes ou d’être honnies par l’opinion publique.

Ce qui pourrait être une sanction forte contre la Russie, peut également se retourner contre les pays européens. En effet, la demande de pétrole de l’Europe se dirigerait alors vers les membres de l’OPEP qui ont déjà du mal à atteindre leurs quotas de production.

Le souhait de l’Europe de devenir indépendante énergétiquement de la Russie ne pourra pas se faire du jour au lendemain. Et même si cela est envisagé certains pays sont fortement dépendants au pétrole et au gaz russe (comme l’Allemagne par exemple).

Face aux difficultés pour les Russes d’écouler leur stock de pétrole, la Chine et l’Inde achètent massivement du pétrole Russe à moindre coût, ce qui pourrait pousser à terme le cours du pétrole à la baisse.

Suite aux réunions du G7 et de l’Union européenne, il est décidé comme sanctions le blocage des transactions russes utilisant les réserves d’or du pays. Ce qui permettait de contourner les sanctions financières imposées à la Russie, et par extension financer la guerre contre l’Ukraine.

L’embargo sur le pétrole Russe, a une nouvelle fois été évoqué, mais face à la trop grande dépendance de l’Europe à l’énergie russe, il n’y a pas de nouvelles sanctions de la part des occidentaux.

Mais cette sanction reste en suspens s’il n’y a pas d’amélioration concernant l’attaque de la Russie en Ukraine. Cette sanction possible contre la Russie reste toujours en tête sur le marché de l’or noir et le moindre mouvement de la Russie pourrait faire de nouveau monter le cours du baril de pétrole.

En plus des sanctions européennes, les États-Unis ont émis des sanctions supplémentaires. Les avoirs de 328 députés de la Douma ainsi que de l’institution ont été gelés, mais aussi ceux de 48 entreprises publiques d’envergure du secteur de la défense.

Afin de pallier ces sanctions et pour ne pas pénaliser les pays dépendants de l'énergie, l'agence internationale de l’énergie a décidé, à nouveau, de puiser dans ses réserves stratégiques. Début mars, L'AIE avait déjà utilisé 4 % de ses stocks soit 60 millions de barils. Pour le moment, aucune quantité n’a été annoncée. Mais cela a suffi à rassurer le marché pétrolier et ainsi faire redescendre les cours d’or noir.

Le Canada (4^ème producteur mondial) a également annoncé l’augmentation de 5 % de ses exportations, ce qui a également permis de soutenir le marché à la baisse.

Enfin, un groupe de travail entre les États-Unis et l’Union européenne a été mis en place, dans le but de trouver une solution pour diminuer la dépendance énergétique de l’UE face à la Russie.

Cette semaine, les cours du pétrole ont été à la baisse, permettant ainsi de voir le prix du fioul domestique descendre enfin véritablement. Même si des hausses ont pu être observées pendant la semaine, les cours du fioul sont à la baisse

Nouvelles tensions entre l’Arabie Saoudite et le Yémen

Suite à de nouvelles attaques des rebelles yéménites sur les installations pétrolières en Arabie Saoudite, le pays a prévenu d’un risque de baisse des approvisionnements en pétrole. Les rebelles Houthis du Yémen ont en effet touché une structure du pétrolier Aramco qui a provoqué un incendie de grande ampleur. Suite à cette attaque, le marché pétrolier est reparti à la hausse avec la crainte d’un nouveau manque de pétrole sur le marché mondial.

Pour rappel, l’Arabie Saoudite est le premier exportateur mondial de pétrole.

Les négociations avec l’Iran toujours en cours

Les négociations concernant le nucléaire iranien sont toujours d’actualité. Toutefois, l’idée qu’un accord soit trouvé semble être de plus en plus lointaine. Les États-Unis maintiennent leur position sur l’interdiction de l’arme nucléaire en Iran.

Mais si un accord est trouvé entre l’Iran et les États-Unis alors ce serait un acteur majeur du marché pétrolier qui pourrait réintroduire de quantités importantes d’or noir sur le marché mondial.

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Pour aller plus loin:

• L’évolution du prix du fioul - semaine du 21 mars 2022
• L’évolution du prix du fioul – semaine du 14 mars 2022
• L’évolution du prix du fioul - semaine du 28 février 2022